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Artension

  • Média :

    magazine

  • Spectacle :

    Madame Laculture

  • Date de l'article :

    21/01/2013

  • Journaliste :

    Patrick Le Für

Une (in)certaine culture mise en pièce

Après que, sous couvert de modernité et de provocation, en définitive on se foute de lui, le grand public est en droit de s’exclaffer. Juste revanche et saine réaction. En tailleur noir moulant convenu et arée de l’obligatoire nez rouge, parfait pour la directrice du CEPGTN (Comité d’Ethique et de Programmation du Grand Théatre de Niais) qui arrive pompette pour la soirée d’ouverture du festival ANRAEI (Arts Novateurs et Réseaux Artistiques Européens Innovants).

Décoiffée, empêtrée, Mme Laculture arrose d'onctuosité les grosses légumes d'ue culture en jachère

Monsieur le Maire, Monsieur le directeur de la FRAM, Madame la esponsable du FRIM, Messieurs les directeurs des fondations Ritoire et Percassé, etc. Sans oublier, pour se donner bonne conscience, populiste et paternaliste, de citer « les jeunes qui ont participé au projet CAIJCMAPMSD, Création Artistique Innovante pour les Jeunes avec des Capacités Moindres et un Avenir Pourri en Milieu Scolaire Défavorisé ».

 

Vient ensuite le grand moment de braviture : la présentation du parti-pris risqué du fameux Comité : « collecter des formes qui privilégient l’espace between : jambes, les genres et le visible, l’invisible et l’insensible des formes qui témoignent d’un intérêt pour les stratégies de mise en espace et les jeux perceptifs » .

 

Certes, mais pourquoi cette faute d’orthographe plus que de gout ? « La Platitudes, avec un S, singulière dans ses formes les plus multiples… phare de notre programmation cette année ».

Mme Laculture s'escrime à expliquer et louanger le travail de certains artistes contemporains

Qui proposent des « Parcours » à travers des « pièces » riches en propositions, « circulaires avec des espaces et des dispositifs, traversées par une lumière diaphane, ou explorant un registre spatial ». Bon sang mais c’est bien sûr, elle « interroge la place du spectateur, le plaçant véritablement au centre du dispositif, le rendant lisible à lui-même du véhicule de sa propre image. Il devient ainsi un véritable spectre ou encore spectre-tâteur ».